Rocher de Chalves - arête Sud

Randonnée pédestre Randonnée pédestre en Chartreuse

On ne va pas gravir l'arête Sud des Rochers de Chalves en se disant que l'on part pour une journée d'escalade. Partir dans cet état d'esprit engendrerait forcément une frustration au vu de la disproportion du ratio marche - grimpe. Par contre, si l'on sort avec l'idée de réaliser une superbe balade ponctuée à mi-course d'un passage rocheux suffisamment aérien pour éventuellement justifier l'usage d'une corde, on ne sera pas déçu.

Itinéraire

Du parking, repérer de l'autre côté de la route un sentier balisé par un poteau indiquant "Rochers de Chalves". Suivre ce chemin en faisant abstraction de la première autre piste rencontrée rapidement à main droite. On évolue quasiment à plat sur 400 m, puis une épingle marque le début de la raide piste forestière qu'il faut suivre tout du long (balisage de peinture bleue). Elle monte d'abord en une rampe de presque 1 km vers le Nord, marque une nouvelle épingle vers la gauche et repart en une autre rampe vers le Sud-Ouest pour atteindre sur un replat la cabane du Petit Sappey. De là, suivre le sentier de droite sur un terrain beaucoup plus doux que celui pratiqué avant la cabane (toujours les marques bleues et parfois oranges). Après environ 15 ou 20 minutes, le chemin devient moins visible mais le marquage bleu subsiste. Il s'incurve sur la gauche et se met à monter plus franchement dans la pente toujours à travers bois. A l'approche des crêtes, on finit par trouver une clairière entièrement jonchée de hautes fleurs blanches. Poursuivre jusqu'en haut où l'on découvre avec stupéfaction l'Ouillon de Proveysieux: un étonnant monolithe percé d'un petit trou lui donnant une silhouette de tête de poule! L'arête Sud est alors bien visible. Pour l'atteindre, il suffit de remonter à travers les derniers arbres, de venir prendre pied sur les premiers rochers éboulés et de traverser vers la droite jusqu'au fil de l'arête.

L'arête :
Certains diront que la corde n'est pas utile sur l'arête, mais elle peut être justifiée pour deux raisons:
1 - Parce que même une chute dans les végétaux et les gradins du versant Est (sans parler de la falaise du côté Ouest) peut avoir des conséquences fâcheuses.
2 - Parce que grâce à elle, on peut se permettre d'évoluer directement sur le fil de l'arête et de grimper dans les jolies dalles.

Sur l'arête, l'évolution est clair : c'est tout droit vers le haut! Selon la difficulté recherchée, on peut se tenir plus ou moins sur le "fil" en cherchant les plus belles dalles, ou bien carrément dans les couloirs de terre et les gradins faciles du versant Est. Lorsque l'arête commence à s'estomper, le plateau sommital se profile, mais on n'est pas pour autant au sommet… le plus intéressant est de continuer à marcher sur la bordure des falaises où la vue est saisissante et d'enchaîner les différents sommets secondaires. Le sommet principal est celui qui possède un cairn ainsi qu'une voie d'accès par le versant Ouest (sentier bien visible en contrebas en direction du chalet des Bannettes).

Du sommet, descendre droit dans la pente d'herbe du versant Est. Sur le premier replat au milieu de rochers, on retrouve un sentier toujours marqué de traces bleues, jaunes ou de l'inscription "JC". C'est le chemin de descente. On entre à nouveau en forêt et on tombe dans une petite clairière où un gros hêtre trône en son centre. Le chemin repart en sous-bois en descendant à droite du champ et passe devant une sorte de cabane couverte d'une bâche verte. Plus bas, le sentier amorce une grande traversée vers la gauche (Nord) et aboutit dans la très belle prairie de Grandchamp au bout de laquelle on aperçoit la cabane de Grandchamp (ouverte et non gardée mais sans couchettes). Descendre tout en bas du pré où l'on trouve deux sentiers. Il est vivement conseillé de suivre celui de gauche qui, après deux grands virages débouche sur une passerelle permettant de franchir le Tenaison. Ensuite, un chemin rattrape facilement la route du col de la Charmette que l'on redescend jusqu'au Gua pour retrouver la voiture.

Ce topo ne constitue en aucun cas une sécurité pour son utilisateur. Ce dernier pratique la montagne à ses risques et périls, est autonome et responsable de lui-même et des gens qu’il emmène. Dans le cas contraire, ils fera appel à un professionnel de l'encadrement.


Le fameux Ouillon de Proveysieux évoque un certain volatile de basse-cour...

Belle ambiance sur le fil de l'arête.

Belle ambiance sur le fil de l'arête.

Du sommet des Rochers de Chalves on domine tout le plateau d'Hurtières et des Bannettes.

Grandchamp et sa cabane, face à la Pinéa.