Platary - Traversée des crêtes

Randonnée pédestre Randonnée pédestre dans le Vercors

On associe habituellement le village de Chichilianne à sa montagne la plus remarquable, le Mont Aiguille. En considérant que ce n'est pas au pied des sommets qu'on les voit le mieux, les crêtes du Platary permettent la contemplation du monolithe, et plus largement du Trièves, tout au long du cheminement avec le recul idéal. Cet itinéraire facile réserve en plus la découverte d'une curiosité naturelle qui n'a rien à envier à ses semblables chartrousines…

Itinéraire

Remonter la route du col du Prayer sur une distance d'environ 250 mètres jusqu'au lieu-dit "le Pinet" où l'on trouve sur la gauche un panneau de la signalétique des sentiers indiquant déjà le Platary. Suivre ce bon chemin qui marque une longue diagonale montant vers le Sud-Est en direction de la bergerie des Ayes. Juste avant d'atteindre la bergerie, on passe devant un système d'abreuvoir des plus étonnants : Une source sortant directement d'un gros arbre alimente six grands bacs taillés dans des troncs qui se déversent les uns dans les autres. De la bergerie des Ayes, tourner à gauche pour amorcer une montée bien plus franche jusqu'à la sortie des bois. Là, de grands prés ponctués de quelques genévriers se dressent en direction des crêtes que l'on rejoint en quelques minutes au niveau d'une sorte de large col. Le sommet du Platary situé juste à droite s'atteint en passant devant un cabanon équipé de panneaux solaires.

Du sommet, suivre les crêtes vers le Nord en restant au maximum sur leur fil afin de profiter durant toute cette traversée du double panorama qu'offre chacun des versants de la crête. A main droite la plaine du Trièves se répand jusqu'à l'imposant massif du Dévoluy et aux contreforts des Ecrins ; à main gauche le Mont Aiguille, en généreux voisin, laisse défiler à côté de lui les magnifiques falaises bordant la Réserve Naturelle des Hauts Plateaux.

En cours de route, on tombe de manière inattendue sur une curiosité géologique que préserve secrètement cette échine : Un grand trou transperce la petite barre rocheuse sommitale en formant une large lucarne particulièrement esthétique (prudence en cas de brouillard car ce trou n'est visible qu'au dernier moment !).

Poursuivre sur le même axe en dominant la "Plaine du Milieu", passer un gros pylône, puis rejoindre le sommet de Charbonnier matérialisé par un cairn. Au delà de ce sommet, la crête redescend. Il marque ainsi la fin de la traversée.

Du sommet, il est possible de descendre dans les prés du versant Ouest en tirant sur la droite pour trouver un petit sentier en entrant dans les bois. En le suivant jusqu'en bas, il permet de retomber directement sur la route, au niveau du renfoncement qui sert normalement de parking.

Ceux qui n'oseraient pas se lancer à travers les herbes hautes de ce grand champ et fouiner pour frayer son chemin dans les bois devront revenir au point de départ par le même itinéraire.

Ce topo ne constitue en aucun cas une sécurité pour son utilisateur. Ce dernier pratique la montagne à ses risques et périls, est autonome et responsable de lui-même et des gens qu’il emmène. Dans le cas contraire, ils fera appel à un professionnel de l'encadrement.


Les jolies bachasses au début du chemin.

La Tête Chevalière et la Montagnette vues depuis les alpages du Platary.

Les Rochers du Parquet et le Mont Aiguille depuis le sommet du Platary.

Le Platary est un merveilleux belvédère sur la plaine du Trièves.

Sur les crêtes en se retournant vers le Sud.

Le curieux trou du Platary.